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Le fief de Cabrières relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Cabrières, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu’à sa mort, vers 125011.

Cabrières-d’Aigues, fait partie des villages vaudois du Luberon.

Le roi René confirma le le rattachement de Cabrières-d’Aigues, La Motte-d’Aigues et Villelaure à Pertuis.

À la fin du XVe siècle, des vaudois du Luberon s’installent dans ces montagnes, invités par les seigneurs du lieu, heureux de trouver des paysans pour peupler leurs terres désertes, en leur promettant des exemptions fiscales.

Le village fait ainsi partie de la quarantaine de localités, de part et d’autre du Luberon13 dans lesquelles s’installent au moins 1400 familles de vaudois des Alpes, soit environ 6 000 personnes, venues des diocèses alpins de Turin et d’Embrun entre 1460 et 1560, selon l’historien Gabriel Audisio. Les deux-tiers de ces futurs Vaudois du Luberon sont arrivés entre 1490 et 1520 et la plupart subissent le massacre de Mérindol, qui détruit 24 villages et cause 3000 morts.

À Cabrières-d’Aigues, les 80 familles qui s’installent en 1495 viennent toutes de la vallée de Freissinières où a eu lieu sept plus tôt la Croisade contre les vaudois de 1488 et deux tiers des arrivants à Cabrières figurent sur la liste des habitants de Freissinières alors poursuivis pour hérésie, qui est conservée dans les archives du Parlement de Grenoble14. Si l’on prend les 292 patronymes identifiés à Lourmarin, Cabrières-d’Aigues, et les trois villages rejoints en 1505, La Motte-d’Aigues, Saint-Martin-de-la-Brasque et Peypin-d’Aigues, 245 viennent des sites vaudois des Alpes, soit 84%14.

Cabrières d’Aigues, en avril 1545, fut incendié sur ordre du Capitaine Paulin de La Garde et du Parlement d’Aix-en-Provence. Les survivants se réfugièrent au hameau de Saint-Jean-de-Robians. Mais l’esprit de la Réforme perdura, et en 1682, les protestants du village furent recensés au nombre de 60015.