Un petit tour dans le village :
L’église Saint-Laurent est accolée à la Mairie : L’église a remplacé le moulin à huile du village en 1685 pour « punir » les vaudois. A l’époque elle dépassait davantage sur la place car, le nombre de pratiquant étant bien plus élevé, on avait besoin de plus de place.
La mairie actuelle servait alors de presbytère au Vicaire de l’époque.
Lors de travaux et de restauration en 1951 et 1974*, on l’a raccourcie pour l’aligner sur la mairie et libérer de l’espace sur la place de l’Ormeau.
*Anecdote : Lors de la restauration de 1974, on a retrouvé une plaque datée de 1191, on a alors pensé qu’il s’agissait de la date de construction du moulin et on a apposé cette plaque au mur à l’intérieur de l’église. Ce n’est que plus tard que l’on s’est aperçu que la plaque avait été lue à l’envers et que le bâtiment datait bel et bien du XVIIe siècle (l’inscription lue correctement étant 1611). Regardez en face de l’église et de la mairie.
La fontaine de la Place: Construite en 1874, elle est adossée au parapet du mur de soutènement de la place de l’Ormeau. Cette fontaine est alimentée par une source canalisée par une mine depuis le Clos.
Cette fontaine est une des sept fontaines caractéristiques de notre village (lisez aussi, plus bas, le superbe article rédigé par Rémy ROCHE) …
Amusez-vous à les retrouver ! Fontaine de la Place, du Pont, de la Gaye, Longue, Petite et deux lavoirs, celui des escaliers du Château et celui de la Turrinette (espace privé)..
Empruntez “Le Passage Rupestre” à gauche de la Mairie et montez l’escalier.
Le temple protestant et sa sculpture : ce temple a été construit par les Vaudois après leur adhésion à la Réforme Protestante. Sur le côté du temple on trouve une sculpture très intéressante notamment par sa symbolique : le socle est en pierre du Luberon et la pierre qui le surmonte vient des Alpes. Les Vaudois venant du briançonnais on comprend que c’est la pierre du Luberon qui accueille la pierre vaudoise. Il s’agit d’un hommage au peuple Vaudois, que l’on retrouve également à travers les trois dates sur le mur du temple : 10 mars 1495 : arrivée des Vaudois au village, 16 avril 1545 : massacre des Vaudois, 29 avril 1995 : hommage rendu aux Vaudois avec cette sculpture.
Longez la rue du temple et prenez à droite rue des Vaudois pour arriver sur la rue de l’Invent.
La rue de l’Invent : Cette rue se nomme ainsi car on y trouve des habitations avec des invents, constructions typiques du briançonnais ramenées par les Vaudois. Ce sont de petites avancées au-dessus des terrasses qui ont pour but de protéger de la pluie mais pas du vent, ce qui permettait de faire sécher les récoltes à l’abri.
Le moulin à huile : Il a été aménagé dans une bâtisse pour remplacer le moulin transformé en église paroissiale. Les volumes sont entièrement creusés dans le rocher. À l’intérieur on trouve le moulin dans lequel on disposait les olives puis on attelait une mule qui marchait pour faire tourner le moulin et broyer les fruits. La pâte obtenue était ensuite placée entre des scourtins (sorte de paillasson circulaire d’environ 40 cm de diamètre) que l’on empilait successivement (un scourtin/de la pâte… ainsi de suite) puis que l’on passait sous une presse pour récupérer l’huile. L’eau qui arrivait jusqu’ici servait soit à alimenter la fontaine, soit à alimenter le moulin. Au-dessus on aperçoit un trou : il s’agit d’un larmier (gouttière) qui acheminait l’eau jusqu’au moulin. Cette eau était ensuite portée à ébullition et versée sur les escourtins pour récupérer encore plus d’huile qui était alors de moins bonne qualité et destinée aux pauvres et aux savonneries de Marseille.
Retournez à présent sur la place principale. Traversez le pont puis continuez sur la rue des jardins. Vous rencontrerez sur votre gauche l’escalier du château dont vous pourrez commencer l’ascension. Passez devant un lavoir et continuez la montée jusqu’à la chapelle.
La chapelle Saint-Elzéar : Communément appelée la chapelle des “mille fleurs”, elle est privée. Ne restent que la croix, le clocheton et une ouverture avec un vitrail. Elle a été utilisée autrefois comme église de la paroisse (fin XIIIe siècle).
Profitez du magnifique paysage avec une belle vue sur le Clos avant d’entamer la redescente.
Et l’Ormeau ? : cet arbre majestueux qui a été planté en 1609 était la fierté du village. Malheureusement, il n’a pas survécu aux attaques d’insectes et de champignons parasites et il a disparu en 1998.
Nous en avons gardé le souvenir en conservant le nom de la place de la mairie et celui du bar du village !
D’autres « trésors » seront à découvrir lors de vos balades : par exemple, le Trou de Felician, qui a servi de refuge aux protestants pendant la période d’inquisition, le chemin géologique ou la crèche ouverte quelques jours par an qui reflète la vie du village et qui a été réalisée à la main par Henri Taillet, un « ancien » du village.
et bien sûr …. L’étang de la Bonde !
Vous voulez plus d’informations ? Voici quelques liens qui pourraient vous intéresser !
Le village de Cabrières d’Aigues : Office Tourisme ou Provence7
Le sentier géologique de Cabrières : Le sentier géologique
L’étang de la Bonde : Etang de la Bonde